Ghosting

Ghosting : quand l’autre disparaît sans prévenir

J’ai reçu récemment ce témoignage :
« J’ai rencontré une femme, on échange, on se fréquente, puis elle disparaît… et maintenant elle m’envoie des messages. Je ne sais plus quoi faire ? Vous qui êtes une femme, vous en pensez quoi ? »

Vous avez rencontré quelqu’un. Partagé du temps, des émotions, de la complicité. Et puis, brutalement, plus rien. Un silence. Pas d’explication. Pas de fin claire. Et voilà que cette personne réapparaît, par message. Et vous voilà, hésitant, partagé, blessé peut-être.

Ce phénomène a un nom : le ghosting.

Qu’est-ce que le ghosting ?

Le ghosting, c’est le fait de couper tout contact sans prévenir, souvent dans un contexte amoureux ou amical. Plus de réponse aux appels, plus de messages, plus de présence sur les réseaux. Un silence qui laisse l’autre sans repère, sans explication, sans possibilité de comprendre ou de tourner la page.

Brutal, violent, il laisse celui qui le subit avec un sentiment de rejet et d’injustice.

Que faire quand on est ghosté… et que la personne revient ?

La première question n’est pas : « Pourquoi a-t-elle fait ça ? » mais plutôt :
Qu’est-ce que vous voulez, vous ?

Est-ce que cette relation vous fait du bien ? Est-ce qu’elle vous nourrit, vous respecte, vous rend heureux ?
A priori, si vous posez la question, c’est que quelque chose cloche.

Le retour après un silence peut flatter l’ego… mais il peut aussi rouvrir une blessure. Et quand une relation commence dans la confusion, il est rare qu’elle devienne simple et apaisée. Pas impossible, mais rare.

Lâcher, ce n’est pas perdre.
C’est se choisir.

Petite histoire et pédagogie autour du ghosting

Contrairement à ce que l’on pense, le ghosting n’est pas né avec Tinder ou les applis de rencontre.

  • Bien avant, on parlait de « disparaître » ou de « couper les ponts ».

  • La nouveauté aujourd’hui, c’est la facilité technologique : un simple clic suffit pour bloquer, effacer, disparaître virtuellement.

  • Le mot ghosting (du mot anglais ghost, fantôme) apparaît dans les années 2010, popularisé par la presse et les réseaux sociaux, notamment après que des célébrités en ont parlé publiquement.

Aujourd’hui, c’est devenu un terme courant en psychologie des relations.

Les questions les plus fréquentes posées à ce sujet sont souvent les mêmes :

  • Pourquoi les gens ghostent-ils ? → Par peur du conflit, incapacité à exprimer leurs émotions, sentiment d’inconfort ou simple désintérêt.

  • Est-ce que le ghosting est une forme de violence psychologique ? → Oui, parce qu’il nie l’existence de l’autre et empêche toute élaboration.

  • Comment se remettre d’un ghosting ? → En reconnaissant sa douleur, en évitant de chercher à tout prix des explications, et surtout en se recentrant sur soi et ses besoins.

Ghosting et cerveau : une douleur réelle

Les recherches en neurosciences montrent que le rejet – dont le ghosting est une forme brutale – active dans le cerveau les mêmes zones que la douleur physique (notamment le cortex cingulaire antérieur).
Autrement dit : être ghosté, ça fait mal pour de vrai.

En conclusion

Le ghosting est une pratique qui fait mal parce qu’elle laisse sans mots, sans explications. Mais le plus important, ce n’est pas de comprendre pourquoi l’autre disparaît ou réapparaît.
C’est de se demander :
– Qu’est-ce qui me fait du bien ?
– Où est mon équilibre ?
– Est-ce que je choisis une relation qui m’élève, ou une relation qui m’abîme ?

Faire simple, ce n’est pas être naïf.
C’est choisir ce qui nous respecte.

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